Septembre & Novembre ’11
Enfin en Turquie. Decidement mal-aimes de leurs voisins bulgares, me voici veritablement arrive dans un pays musulman. Mon premier cliche turc se confirme a la frontiere. La moustache du douanier est un specimen exemplaire, tout en volume, ou repose un enorme pif. De la je suis catapulte a travers la douane pour retomber sur, contraste frappant avec le pays precedent, une route toute neuve, bien etincellante, avec accotements immenses.
Je suis en route pour Istanbul, la capitale qui se trouve pas tres loin de la, comme un portail sur le pays. Geographiquement je suis toujours en Europe tant que je n’ai pas franchi cette porte invisible. La grande route m’amene a Kirkareli, premiere ville de Turquie sur ma route, qui me reconcillie avec la poussiere et le bordel de ce coin du monde. Encore tout en contraste, les gens y sont chaque fois plus sympathique et je decouvre qu’ils font quasiement partout de tres bon bagels. De retour sur la route, ce sont les enfants qui m’acceuillent dans les villages, a courir partout et a me crier dans leur anglais imparfait; ‘Hello! My name is!’. M’attendent aussi les fameux chiens errants de Turquie. Leur nombre est impressionnant et ils parsement la campagne. Mais ils sont de bonne compagnies et ne derange pratiquement pas, ce que je ne pourrais dire de leur cousins les chiens de garde, qui eux, chaque jour de mon sejour en Turquie sont present pour me harceler. Bien equipe de roches et d’un grand baton, ils sont finalement assez facile a convaincre. J’ai decide d’eviter la grande route qui mene a Istanbul pour emprunter celle ‘de campagne’, un peu au nord. Finalement tout en renovation, elle ressemble de plus en plus a une autoroute tranquille. C’est le cas de bien des routes en Turquie. Je suis en accord avec un peu de planification, mais toute ces nouvelles super-routes sans le traffic pour les justifier, c’est un peux bizarre.
Reveille par un muezzin le matin, je me dirige vers la capitale, ex-Constantinople, giga-metropole. Plus on s’approche, a travers les quartiers industriels, plus on sent l’intensite de la ville. Arrive a l’interieur, c’est un traffic intense, un peu terrifiant. Un dedale de rue jamais bien droite ou il est si facile de se perdre. Je me rends finalement au bord de l’eau pour prendre le traversier qui m’amenera du cote asiatique. C’est officiel je vais changer de continent.
En attendant mon hote, je savoure l’hospitalite des turcs. En pleine ville je m’arretes acheter une bouteille d’eau dans un minscule depanneur et je finis par y rester au moins 3 heures a tenter de discuter avec le proprio et son fils. Un peu difficile, puisqu’on connait chacun une poignee de mots d’anglais ou de turcs respectivement, mais serieusement amusant.
Sinon je m’arrete une bonne semaine en ville, question de trouver les pieces manquantes pour effectuer des reparations qui ne peuvent plus attendre sur le velo. Disons plutot de la maintenance que d’autre chose, la monture tiens bon meme depuis son operation. Entre deux ecrous, je pars faire le touriste. Il y a immensement de culture a Istanbul et les occasions ne manquent pas. Parcontre il semble que je sois gate par autant de pluie. Heureusement, toute la pluie que j’aurai en Turquie sera ici. C’est bon pour le velo mais pas terrible pour prendre des cliches de la ville.
Je passes par l’Aya Sophia, l’eglise devenue mosquee, par la grande Mosquee Bleu et par bien d’autres plus petites. Il y a aussi le fameux Grand Bazaar ou l’atmosphere et la marchandise change a chaque recoint. Je viste le musee des Arts Musulmans, tres impressionant selon moi. Il y a beaucoup a voir, et de toute facon avec toute la pluie, pas rand chose d’autre a faire.
Et puis encore, il y a la bouffe. Debut de l’experience gustative. Peut-etre un peu decu parce que les attentes sont mises si hautes pour la Turquie, il y en a eu quand meme pas mal pour le palet. Je cites l’abondance de Burek encore une fois, qui se mange toujours avec ce yaourt bien sale, ici Ayran, encore plus salee et amere que possible. Il faut s’y faire. On y fait un bon yaourt nature en general, et a Istanbul on trouve un bon fromage salee au Spice Market, au travers de tous ces legumes. Parmis les curiosite, on sert encore des epis de ble d’inde partout dans la rue, quoique toujours trop cuits, et on peut acheter au port un sandwich de poisson cuit directement a partir d’un bateau. Ca fait un peu attrape touriste maintenant, mais ca vaut le coup pour l’experience. J’ai goute a bien des choses ensuite sur la route, mais je vais ajouter ici le Gulzeme, de la cote Aegean. Une sorte de mix entre la creppe et l’omelette, avec des patates a l’interieur. Pas tres clair, mais ca bouche un coin.
A Istanbul il y a des chats. Beaucoup de chats. Des chats en groupes, commes des gangs de rues. Chill.
Je quittes la ville en traversier, question de ne pas avoir a sortir de la metropole en velo. C’etait drole une fois a travers le traffic, mais faut pas forcer. Je dois attendre 2 jours de plus parcontre car la meteo se montre assez feroce sur la mer. Une fois sur la cote opposee je retrouves le soleil et je pars vers les collines. Comme d’habitude les petites routes de montagne recompensent bien avec de superbes paysages et un traffic quasi invisible. Le deuxieme jour je me retrouve dans un petit village grandement animee. C’est le marche dans la rue et tout les habitants du coin sont dehors. Les gens y sont sympathiques je n’y croit simplement pas. Le premier que je rencontre m’invite au coin de la rue prendre un the avec lui car il n’a que cinq minutes. Ensuite un vieil homme que je ne comprends absulement pas m’invite au resto pour me payer un lunch, que je ne peux meme pas essayer de refuser. C’est fou. Pour finir, en parcourant le marche, je me fait offrir par le marchand les quelques legumes que je venais m’acheter.
En parlant de the, le fameux ‘çay’, ce ne sera pas mon dernier! Consommer a tout moments a toutes heures on n’arrete jamais de le boire. Typiquement preparer dans 2 bouilloires supersposees, celle du dessous ne comprenant que de l’eau. On melange ensuite les 2 liquides pour ajuster la saveur a son gout. Les turcs sont rarement vus sans leur çay, qu’on offre a la maison comme au magasin, ou meme dans la rue par des vendeurs ambulants.
J’arrives a Bergama en descendant des collines. Je suis la pour visiter ma premiere ruine grecque, elles qui parsement l’ouest du pays. Les frontieres des deux empires ayant beaucoup variees au court des dernieres centaines d’annees que la region Aegenne en est rempli. Ici c’est la cite de Pergamon, un bel exemple. C’est une aussi une ruine un peu etrange car la majeur partie de la terrasse pricipales ainsi que ses sculptures se retrouvent desormais dans le Musee Perganamum a Berlin, que j’ai eu la chance de visiter l’annee derniere. J’essaie de surimposer mes souvenirs avec la realite devant moins, mais c;est quand meme special.
Je repars vers d’autres montagnes, ce qui finalement sera un element inevitable du pays. La Turquie est rarement plate a part sur ses cotes, et encore. Dans un village perdu on m’invite encore a prendre le the, cette fois-ci a la caserne de l’armee.
Je prends l’autobus et je triches un peu, pour passer les autoroutes qui entourent la ville d’Izmir sur la cote. On m’avait dit qu’on pouvait facilement prendre l’autobus avec un velo en Turquie et c’est bien vrai. Je n;ai jamais eu besoin de payer quoique ce soit, juste besoin de m’obstiner un peu de temps en temps. Un fois a Selcuk je decide de sauter les ruines d’Efes reputees ultra-touristiques. Je passes vers la cote a Kusadasi ou je suis heberge chez un triathlete turc un peu new age, super sympathique. Je me repose un peu et je visites 3 autres petites ruines places autour des champs de coton de la region, supposement reputes pour sa qualite.
Je me dirige ensuite vers Mugla, pour recontrer un autre hote de warmshowers, et pour participer a mon premier tour cycliste! Attention.
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